Les troubles urinaires sont la première cause de dysréflexie autonome. Si vous pensez présenter ce trouble médical grave, vérifiez les points suivants.
Si vous avez subi une lésion médullaire au niveau de T6 ou au-dessus, vous pouvez être plus à risque de présenter un trouble grave appelé dysréflexie autonome. Si votre lésion se situe entre T6 et T10, votre risque de dysréflexie autonome peut être modéré. (Il n’y a aucun risque de dysréflexie autonome lorsque la lésion se situe en dessous de T10.)
Un accident vasculaire cérébral, des convulsions ou un arrêt cardiaque peuvent survenir en cas de dysréflexie autonome. Vous et vos aidants devez donc comprendre comment cette réaction peut se manifester si vous présentez des signes de dysréflexie autonome. De nombreux stimuli provenant de zones situées plus bas que la lésion peuvent déclencher ce trouble, qui entraîne une augmentation soudaine de la tension artérielle et un ralentissement de la fréquence cardiaque, une combinaison dangereuse.
Cependant, certains problèmes vésicaux sont souvent la cause première et provoquent des signes de dysréflexie autonome. Certains de ces problèmes vésicaux sont mineurs et peuvent être facilement résolus en allant aux urgences. D’autres problèmes vésicaux, comme une infection grave de la vessie, peuvent nécessiter l’aide d’un médecin.
Des solutions rapides aux problèmes vésicaux
Cela vous surprendra peut-être d’apprendre que certains des problèmes vésicaux les plus banals peuvent entraîner un trouble médical potentiellement mortel comme la dysréflexie autonome. Cela est dû au fait que le système autonome de votre corps réagit de manière excessive aux stimuli provenant de zones plus basses que votre lésion médullaire. C’est pourquoi vous et votre équipe médicale et paramédicale doivent savoir reconnaître les signes d’alerte de la dysréflexie autonome, qui surviennent généralement rapidement.
Voici trois causes mineures fréquentes de dysréflexie autonome et leurs solutions :
- Vessie pleine : vérifiez votre collecteur à urine ; si elle est trop remplie, elle doit être remplacée. Il est également possible que le collecteur de la sonde soit défectueux ou mal fixé.
- Sonde entortillée ou bloquée : examinez le tuyau de votre sonde pour vous assurer qu’il n’est pas obstrué, entortillé ou bloqué de quelque manière que ce soit.
- Vidange incomplète : si vous pratiquez un sondage intermittent, il se peut que vous ne vidiez pas votre vessie assez régulièrement. Le corps interprète cela comme une vessie pleine, ce qui provoque une réaction excessive.
Infection de la vessie et problèmes plus graves
Malheureusement, certains problèmes vésicaux ne peuvent pas être résolus facilement par vous‑même ou par votre aidant. Notamment :
- Infection urinaire : l’utilisation d’une sonde peut augmenter le risque d’infection urinaire. Consultez votre médecin pour savoir comment résoudre et limiter ce risque.
- Calculs vésicaux ou rénaux : les petits calculs vésicaux peuvent passer sans dommage. Il peut toutefois arriver que des médicaments ou une intervention chirurgicale soient nécessaires. Faute de traitement, une infection de la vessie et d’autres complications peuvent survenir, ce qui peut entraîner une dysréflexie autonome.
- Examen médical de la vessie : certains examens médicaux peuvent parfois provoquer une dysréflexie autonome. Deux examens sont connus pour déclencher ce trouble : le bilan urodynamique et la cystoscopie.
Quand faut-il aller aux urgences ?
Si vous présentez les signes d’une dysréflexie autonome et qu’aucun des problèmes mineurs mentionnés n’en est la cause, une infection de la vessie ou d’autres stimuli, tels que des problèmes intestinaux, des problèmes cutanés ou un traumatisme, peuvent provoquer une augmentation rapide de votre tension artérielle. Le cas échéant, rendez-vous immédiatement au service des urgences le plus proche.